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Ce vendredi 04 février 2022, les représentant.e.s des parents d’élèves du collège ont appelé les parents d’élèves à soutenir les personnels du collège en participant à une journée d’action « collège mort ». Cette action, massivement soutenue par les enseignants, la vie scolaire et les personnels administratifs et techniques de l’établissement, a été une réussite : sur les 567 élèves du collège, seuls 18 d’entre eux était présent.e.s ce matin.

Si les familles ont répondu à l’appel, c’est dans le but de dénoncer des moyens insuffisants, des locaux vétustes et des conditions d’enseignement dégradées. En effet, depuis de nombreuses années déjà, et plus particulièrement depuis la crise sanitaire du Covid, l’établissement manque de moyens humains et matériels :

> classes surchargées
> inclusions des élèves allophones et à besoins particuliers rendues difficiles
> professeur.e.s non remplacé.e.s
> pas d’infirmière scolaire depuis la rentrée de septembre et ce malgré la crise sanitaire
> postes d’agent.e .s d’entretien, de maintenance insuffisants, notamment au regard de la crise sanitaire à gérer
> postes d’Assistant.e.s d’Éducation insuffisants,
> postes manquants en secrétariat et en assistance de direction
> une cantine fermée depuis janvier 2022 pour des raisons d’insalubrité et de normes non-respectées
> des installations sportives et un gymnase délabrés, où la sécurité des élèves n’est pas assurée : fuites d’eau sur des installations électriques, électricité pas aux normes, fuites du plafond qui rendent le sol glissant, cafards, chauffage ne fonctionnant pas, températures avoisinant les 11 à 13° en hiver…
> des conditions d’hygiène et de sécurité problématiques et déjà relevées il y a plusieurs années par la Commission d’Hygiène Santé et Conditions de Travail (CHSCT) et plus anciennement encore par la Commission Hygiène et Sécurité.

Les délégué.e.s parents et les personnels élus au Conseil d’Administration alertent pourtant depuis de nombreuses années : motions au CA, pétitions, entrées au Registre de Santé et de Sécurité au Travail (RSST), interventions des syndicats et nombreuses HMI.

Face au silence du Rectorat, iels ont décidé de se solidariser afin de se faire entendre et d’exiger des moyens suffisants pour que les élèves puissent suivre leur scolarité dans des conditions d’enseignement décentes. Iels exigent :

— un poste d’infirmière à temps plein (et non à mi-temps comme promis par le Rectorat)
— des classes allégées pour permettre une meilleure inclusion des élèves allophones et à besoins particuliers, ainsi qu’un meilleur suivi de tous les élèves, dont l’indice de position sociale est faible et en baisse ces dernières années
— un remplacement systématique des professeurs absents, notamment du professeur de technologie (les élèves de 3^e n’ont pas de cours de techno depuis la Toussaint)
— un poste d’agent d’entretien supplémentaire
— un poste d’AE supplémentaire
— une mise aux normes de la cantine, des installations sportives et du gymnase
— un respect de toutes les préconisations inscrites dans le dernier rapport du CHSCT.

Ce manque de moyens et ces conditions sont intolérables et SUD éducation Alsace apporte tout son soutien aux collègues. SUD éducation Alsace rappelle que la hiérarchie est responsable de notre santé et de notre sécurité au travail et qu’elle se doit d’assurer à tous les usagers du service public des moyens suffisants, des conditions de travail acceptables et des conditions d’enseignement décentes.

Dès la reprise en février, SUD éducation Alsace soutiendra toute nouvelle mobilisation décidée à la base par les personnels et les parents d’élèves si les revendications n’étaient pas entendues ou les réponses données insuffisantes.