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Avec 30 000 personnes à Strasbourg, 9 000 à Mulhouse, 1 600 à Colmar dans des cortèges dynamiques et déterminés, les travailleur•ses de l’éducation et de l’enseignement supérieur ont encore une fois massivement exprimé leur refus du recul de l’âge de départ à la retraite en prenant part aux manifestations du 23 mars.

Après l’usage du 49-3 par le gouvernement, l’échec de la motion de censure à 9 voix près et le discours hors-sol de Macron la veille, les taux de grévistes sont en hausse partout, de la maternelle à l’université. Le mouvement d’opposition à cette réforme se renforce aussi dans l’académie de Strasbourg : blocages d’établissements, piquets de grève au rectorat, dans les établissements, dans des facultés, cortèges d’établissements dans les manifestations, grève reconductible à l’Université de Strasbourg. Cela montre toute la vitalité d’un mouvement qui ne pourra s’arrêter qu’avec le retrait de cette réforme injuste, injustifiée et brutale.

Face à la détermination et la colère de la rue, alors que les soutiens à ce projet sont devenus ultra-minoritaires, le gouvernement s’entête à imposer cette réforme à marche forcée. A la violence de la réforme et du passage en force succède la violence de la répression policière contre la jeunesse et les grévistes qui se mobilisent massivement avec les organisations syndicales. La manifestation spontanée qui a eu lieu à Strasbourg après le cortège officiel a donné lieu à une dizaine d’interpellations par les forces de l’ordre qui ont gazé des terrasses de cafés sans aucune raison et de façon complètement disproportionnée. C’est inadmissible.

SUD éducation Alsace dénonce fermement la répression policière contre le mouvement social et exige que toutes les personnes interpelées soient immédiatement relâchées sans poursuites.

Le gouvernement est fébrile et il doit céder. Nous allons gagner !