Alerte Dangers Graves et Imminents : Gaz lacrymogènes sur nos campus La préfecture et la présidence de l’Université doivent s’expliquer !

samedi 1er avril 2023
par  sudeducationalsace
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Ce mardi 28 mars, vers 18h, les rues longeant les campus historiques et de l’Esplanade ont été le théâtre de nombreux déploiements policiers accompagnés de multiples tirs de grenades lacrymogènes.

Tout ceci est notamment documenté par un article de Rue89 Strasbourg. A partir de 18h30, le campus de l’Esplanade a été littéralement encerclé par de nombreux policiers aux lourds équipements anti-émeute. Ceux-ci ont tiré des dizaines de galets libérant du gaz directement sur le campus depuis les rues adjacentes. Vers 18h40, des policiers ont pénétré sur le parking de l’Université juste à côté de l’Algécommune des étudiant.e.s mobilisé.e.s qui se trouve sous le porche de la bibliothèque Alinéa. Il n’ont pénétré que d’une vingtaine de mètres ce qui laisse à supposer qu’ils n’avaient pas l’autorisation d’entrer sur le campus.

Tout cela soulève de nombreuses questions. Il est évident que la préfecture avait donné une place importante au campus de l’Esplanade dans son schéma de maintien de l’ordre. Le fait que la police ne soit pas réellement entrée physiquement sur le campus laisse à penser que la présidence de l’Université n’a pas sollicité d’intervention auprès de la préfecture. Cependant la pluie de grenades lacrymogènes tirées dans le campus a engendré un certain chaos qui s’est abattu de manière indiscriminée sur les usager.e.s et personnels de notre établissement, qu’iels soient ou non engagé.e.s dans le mouvement social actuel.

Le Président de l’Université est le garant de l’ordre public sur le campus et c’est à ce titre que M. Deneken sollicite trop régulièrement auprès de la préfète l’intervention de forces de police. Est-ce que la préfecture a pris attache avec la présidence de l’Université pour discuter de la décision de fixer les manifestations spontanées sur le campus de l’Esplanade par une saturation de l’air en gaz lacrymogènes ? Est-ce que la Présidence a été mise au courant de la stratégie d’envois de grenades lacrymogènes à l’intérieur de notre établissement ? Si oui, nous appelons la présidence à prendre ses responsabilités en communiquant clairement auprès des personnels et étudiant.e.s. Dans le cas contraire, nous appelons le Président Deneken à protester vigoureusement et publiquement auprès de la préfecture.

La gestion interne de l’Université de Strasbourg de cette situation mérite elle aussi une réflexion au niveau des protocoles à appliquer en telle situation afin de ne pas accroître les dangers encourus comme cela semble avoir été le cas. Les accès de plusieurs bâtiments ont été fermés alors que ceux-ci accueillaient encore des enseignements et que des collègues BIAT(o)SS étaient à leurs postes de travail. Aucune communication ne semble avoir été entreprise envers les personnels et étudiant.e.s. Cela a contribué à rendre la situation encore plus anxiogène et donc potentiellement dangereuse par effet de panique. Ces situations risquant de se reproduire dans les prochains temps, Sud Education Alsace a déposé auprès de la Direction Générale des Services un droit d’alerte Danger Grave et Imminent par l’intermédiaire de notre élue à la F3SCT (formation qui a remplacé le CHSCT). En conséquence de cette alerte, la F3SCT se réunira mercredi prochain pour traiter spécifiquement la question.

Les élu.e.s de Sud Education Alsace y défendront le droit de nos collègues et celui des étudiant.e.s à ne pas subir de violences policières sur leur lieu de travail et d’études. Nous refuserons que le schéma de maintien de l’ordre dessiné par la préfecture intègre nos campus dans son dispositif.


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