Occupation de la fac de droit de Strasbourg : communiqué intersyndical

dimanche 29 mars 2009
par  sudeducationalsace
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Lundi 23 mars au soir, la faculté de droit de Strasbourg a été bloquée à la suite d'un vote des étudiants de l'Université de Strasbourg réunis en assemblée générale sur le parvis (608 voix pour, 480 contre). Cette occupation a été menée pacifiquement par des étudiants de l¹Université de Strasbourg dont une moitié d’étudiants en droit contrairement à ce qui a pu être relaté dans la plupart des médias. Des étudiants de la faculté de droit suggéraient depuis plusieurs semaines ce blocage, demandant le soutien pour participer aux manifestations sans être pénalisés – ce qui leur avait été refusé. L’opposition juristes / étudiants en sciences humaines n'est pas pertinente : de nombreux étudiants de droit sont, soit impliqués dans le mouvement de grève, soit fortement choqués par ce qui s'est passé ce mardi.

 Mardi 24 mars, ces étudiants se sont heurtés à des réactions particulièrement violentes de la part d'autres étudiants opposés au mouvement de grève. Durant toute la matinée, des groupes d’étudiants ainsi que des éléments extérieurs à l'Université ont cherché à forcer les portes barricadées. Des insultes et des menaces particulièrement graves ont été proférées à l'encontre des étudiants en action de blocage dans la faculté. Ces propos, avec de forts implicites accompagnés de gestes fascisants, étaient d'autant plus inquiétants que ceux qui les criaient étaient parfois armés et possédaient du gaz lacrymogène dont ils ont fait usage à l’encontre des occupants. Des béliers improvisés ont été utilisés pour tenter d’enfoncer les portes bloquées qui pour certaines ont été gravement endommagées (après inventaire, il s'avère qu'il s'agit des principaux dégâts subis par le bâtiment au cours de l'occupation). Les étudiants qui occupaient le hall de la faculté de droit sont sortis à 16h pour rejoindre la manifestation officiellement prévue, qui se rassemblait sur le parvis. De nombreux témoins, membres des personnels et étudiants, peuvent attester de la violence des propos et des gestes des « anti-bloqueurs ». Ajoutons que

 Nous, enseignants, chercheurs, personnels administratifs et techniques, élus, représentants syndicaux, étudiants mobilisés, tenons à dire que les dommages et les violences sont le fait des groupes factieux opposés à la grève et non le fait des étudiants ayant décidé le blocage. Nous condamnons fortement ces violences et ces manœuvres d'intimidations qui tendent à faire croire que la faculté de droit serait la propriété exclusive d'étudiants radicalisés et violents.

Nous exprimons notre forte inquiétude devant ces événements et nous demandons à la présidence de l'Université de Strasbourg l'assurance d'une protection des étudiants pacifiques, et une réaction officielle condamnant la violence des étudiants anti-bloqueurs.

SUD, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNTRS-CGT, SES-CGT, FO, Collectif de l'Appel de Strasbourg


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Communiqué intersyndical

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