Campagne féministe 2012-2013

« Les femmes sont la moitié du ciel. »
jeudi 4 octobre 2012
par  sudeducationalsace
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La « crise » que nous vivons aggrave les contradictions au sein de notre société. Ce qui se traduit pour les femmes par une aggravation de l’oppression patriarcale, en plus de l’oppression de classe si elles sont travailleuses salariées, ou raciale si elles appartiennent à une minorité nationale.

L’Education Nationale prétend que l’école est un sanctuaire « républicain » vierge de toute oppression, mais c’est aussi un lieu qui n’échappe pas, et qui n’a jamais échappé, au patriarcat :

  • Précarité de la situation professionnelle.
  • Vexations en tous genres quand la « parole » masculine est plus écoutée que les « demandes » portées par une femme.
  • Pressions diverses s’accumulant avec la difficulté pour certaines à faire face à la multitude de tâches qui « incombent » aux femmes parallèlement ou en dehors du temps de travail (comme la simple question de déposer son enfant avant une journée de travail puis de le récupérer).
  • Petites blagues ou remarques sexistes de certains collègues en « toute innocence », voire harcèlement sous toutes ses formes.
  • Pression de toutes natures sur le corps ou les choix vestimentaires.
  • Difficultés à vivre sa grossesse, son allaitement quand ce n’est pas tout simplement la suppression de son poste à la suite d’un congé de maternité (3 cas recensés cette année dans notre Académie).

Si la République a incontestablement permis des avancées décisives en matière de féminisme et de droit des femmes, prise dans ses propres contradictions, elle a surtout permis l’émancipation individuelle de certaines femmes mais pas l’émancipation collective de toutes les femmes. C’est dire que la lutte contre le patriarcat, la lutte féministe, qui est un combat transgenre, reste d’une urgente actualité. Or, notre émancipation collective ne peut être décrétée par aucune forme de hiérarchie, qui par définition ne peut d’ailleurs y avoir aucun intérêt, notre émancipation collective est avant tout une affaire démocratique qui implique donc notre participation.
Notre lieu de travail est donc un lieu d’oppression et de manière dialectique, d’émancipation. Si notre vie sociale revêt d’autres dimensions, liées dans notre réalité concrète, le travail doit être un lieu où s’affirme la présence féminine, que se soit pour libérer d’autres secteurs de notre vie (dans nos couples, dans notre vie familiale, politique, associative...) ou bien pour poursuivre un travail de libération individuelle par ailleurs déjà entamé pour certaines d’entre nous.

Telle est la vocation de SUD Education. Avec nos collègues, tous genres confondus, toutes catégories confondues (ATOSS, personnels de vie scolaire, personnels administratif, personnels d’orientation, enseignant-e-s de tous statuts) construisons une école démocratique en apprenant à nous émanciper collectivement, à faire face ensemble à nos difficultés dans l’exercice de nos métiers ou face à la hiérarchie pour ne plus laisser aucun-e d’entre nous seul-e face à ses doutes, ses problèmes, parce que la liberté de chacun-e est conquise par la force de tous.

A SUD Education, nous voulons plus impliquer les femmes dans leur défense face à leurs difficultés et dans la nécessité de s’approprier leur espace de travail. Nous qui exerçons des métiers où les femmes sont si nombreuses, nous voulons plus de solidarité, plus femmes militantes, plus de femmes engagées.


Nous t’attendons, nous avons besoin de toi !


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