Pour un troisième tour social !
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La Fédération SUD Éducation appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, les titulaires comme les précaires, à participer aux manifestations prévues le 1er mai à Paris et dans les régions.
Au-delà du cadre attendu de cette journée, notre participation sera l’occasion d’exprimer au ministre de l’Éducation nationale tout le mal que nous pensons de ses diktats des années 2005-2007.
Non, Monsieur de Robien, nous ne voulons pas que l’école soit le lieu de la transmission de votre socle commun, pâle reflet d’une école d’antan où les enfants des classes populaires n’accédaient pas au collège.
Non, Monsieur de Robien, nous ne voulons pas que l’école devienne le laboratoire des valeurs de l’identité nationale comme vous vous en êtes réjoui à la Sorbonne alors que tous les jours des sans-papiers, des élèves ou des parents de nos élèves, sont placés en rétention ou expulsés.
Non content d’avoir appliqué avec zèle les réformes Fillon issues d’un pseudo-débat démocratique, vous vous êtes illustré dans des réformes démagogiques (lecture, grammaire, vocabulaire, calcul) qui ont prouvé votre méconnaissance de la réalité des processus d’apprentissage.
Vous avez réussi le piteux exploit d’avoir allongé le temps de travail des enseignants du secondaire et d’avoir flexibilisé les disciplines et les affectations en utilisant les recettes expérimentées d’abord sur les personnels de vie scolaire puis sur les TOS.
Suppressions de postes, fermetures de classes et précarisation à tous les étages !
Non, Monsieur de Robien, nous ne pensons pas que vous avez servi l’Éducation nationale pendant votre mandature mais votre camp, celui du libéralisme triomphant.
Notre appel à la participation aux défilés du 1er mai, c’est aussi un appel à un troisième tour social.
Parce que nous ne voulons pas d’une société de la répression, où la moindre action de résistance se solde par une mise en examen pour outrage ou dégradation.
Parce que nous ne voulons pas d’une société de contrôle, où les « anormaux » (sans-papiers, précaires etc.) sont stigmatisés, marginalisés, enfermés ou expulsés.
Parce que nous ne voulons pas d’une société où les plus riches imposent les idéologies du fric et du mérite à celles et ceux qui n’ont plus droit à rien et/ou qui sont dans l’insécurité sociale.
Parce que nous ne voulons pas d’une société où la valeur travail signifie plus de travail pour celles et ceux qui sont exploitéEs pour des salaires de misère et moins ou pas du tout pour d’autres qui sont abonnéEs aux allers-retours entre chômage et contrats précaires.
Les inégalités et la pauvreté se sont considérablement aggravées depuis la dernière décennie atteignant un niveau record depuis 1980 (contrairement aux chiffres « officiels ») : chômage, précarité, bas salaires, accroissement du nombre d’allocataires de minima sociaux, augmentation des maladies professionnelles et des accidents du travail, autant d’indices d’une situation de plus en plus insupportable pour les catégories sociales populaires.
Prenons nos vies en main !
Dans le public et le privé, il n’y aura pas d’état de grâce, c’est dès maintenant qu’il faut se mobiliser !
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